Frontières de la « coréanité » (2009-)

Groupe de travail en cours

Responsables 

Eunsil YIM et Kyung-mi KIM

Présentation

Créé en 2009 et s’inscrivant dans l’axe de travail de l’équipe Corée de l’UMR 8173 « Nouvelles coréanités, nouvelles coréanologies », ce groupe de travail s’intéresse à la question de la « coréanité ».

Discipline, domaine de recherche

Sociologie, anthropologie sociale, histoire, science juridique, science politique

Thème de recherche

Coréens à l’étranger et étrangers en Corée du Sud : 
réflexion socio-anthropologique sur les frontières de la « coréanité »

La question de la « coréanité » se pose avec une acuité de plus en plus accrue à mesure que la société sud-coréenne s’expose à la multiplication des situations de contact inédites avec des « étrangers » – y compris ceux d’origine coréenne – aussi bien en dedans qu’en dehors de la Corée du Sud. Deux facteurs y ont le plus contribué. D’une part, la normalisation progressive des relations diplomatiques avec les grands pays voisins depuis le milieu des années 1980 favorise la (re)découverte de nouvelles catégories de la diaspora coréenne, celle de Chine (2 millions) et d’ex-Union soviétique (400 000). D’autre part, la poursuite de la croissance économique a pour effet de favoriser la présence sur le territoire national des « ressortissants étrangers » dont le nombre n’a cessé d’augmenter à partir du début des années 1990 atteignant plus de 1,17 millions en 2010. Occupant de plus en plus l’espace de débats public, ces « Coréens à l’étranger » et « étrangers en Corée » deviennent l’objet de multiple interventions du gouvernement sud-coréen comme en témoigne la mise en place des dispositifs législatifs régulant le statut des « compatriotes de nationalité étrangère » (1999, 2003) et celui des « ressortissants étrangers » (2004, 2007). Les « Coréens à l’étranger » et les « étrangers en Corée » constituent, de fait, un excellent observatoire empirique pour saisir les différents enjeux économiques, sociaux et politiques autour de la définition légitime des frontières de la « coréanité » et les stratégies des acteurs qui s’y engagent.

Perspective

Pour la période 2013-2015, nous nous proposons d’interroger les frontières de la « coréanité » en mettant l’accent sur les « étrangers en Corée du Sud ». En examinant notamment les différents dispositifs législatifs qui les concernent, on questionnera le processus d’émergence d’un « multiculturalisme » à la coréenne.