Rapports hommes et femmes de Corée (2006-2010)

Groupe de travail achevé en 2010 avec une publication « Nouvelles Questions Féministes Vol. 29, N° 1 (2010) »

Responsables 

Alexandre Guillemoz et Yim Eunsil

Membres réguliers 

  •  Florence GALMICHE, doctorante en sociologie (EHESS)
  • Kyungmi KIM, doctorante en anthropologie sociale (EHESS)
  • Stéphane THEVENET, doctorant en sciences de l’information et de la communication (Univ. Paris 3)
  • Eunsil YIM, doctorante en anthropologie sociale (EHESS)

1. L’origine du groupe

Créé en 2001 à l’initiative d’Alexandre Guillemoz, le GDT est interdisciplinaire et ouvert à toutes celles et ceux qui s’intéressent au rapport hommes/femmes en Corée du Sud.
Durant les premières années, le GDT a fonctionné comme un espace de discussions où chaque participant présentait un sujet lié directement ou indirectement au thème principal du GDT.

2. Construction d’un objet de recherche collective

Depuis 2006, le GDT a choisi de travailler sur un thème précis, « l’abolition du Hojuje». Le système du Hojuje prévoit l’enregistrement civil de chaque membre d’une famille sous l’autorité unique du père, ou en cas de décès de ce dernier de son descendant mâle le plus proche. Il fut aboli en 2005. Ce sujet condensait un ensemble de problématiques sur les femmes, en particulier, celles que suscitent les relations patriarcales au sein de la société sud-coréenne. L’axe de recherche étant fixé, la contribution de chaque membre a permis de constituer un corpus à partir duquel il a été possible de construire une problématique générale.

Le corpus se compose essentiellement de :

  • La chronologie du « mouvement de l’abolition du Hojuje »
  • La liste des acteurs sociaux qui se sont investis pour ou contre cette abolition
  • L’état des lieux des discours produits par les acteurs concernés

Après des tâtonnements dans l’exploitation des matériaux collectés, l’axe de recherche a été recentré davantage sur la trajectoire d’une cause féministe – l'abolition du Hojuje– dans divers espaces sociaux en interactions (associations féministes, experts juridiques, institutions d’Etat, etc.) de 1997 à 2005. Une attention particulière a été accordée aux expertes juristes qui ont joué un rôle déterminant dans la transformation de cette cause féministe en une abrogation de loi. A cette fin, deux démarches ont été adoptées:

  • interroger les conditions dans lesquelles s'opèrent les alliances entre associations féministes et experts juridiques, tout en les situant dans un espace où deux pôles s'affrontent : abolitionniste et anti-abolitionniste (ce dernier ayant recours également à l'expertise de juristes).
  • rendre compte des principaux arguments défendus par les juristes mobilisés ainsi que des normes juridiques relatives à l'identité féminine, et de présenter précisément celles qui ont émergé comme alternative au modèle familial qui avait prévalu jusqu'alors.

 3. Finalisation du travail collectif

Le travail collectif de 2006 à 2009, a débouché sur un article paru en février 2010 dans la revue Nouvelles questions féministes. L’article s’intitule « Les mobilisations d’expertes juristes dans la construction d’une cause féministe : l’abolition du Hojuje en Corée du Sud ». 
Cf. http://www.antipodes.ch/index.php?option=com_content&task=view&id=156