« Prendre pied » à Pékin ? Habiter la ville depuis les espaces de logement partagés : souterrains, villages urbains, maisons basses et appartements

Thèse dirigée par :

• Isabelle Thireau (EHESS/CNRS, CCJ-CECMC)

Jury :

• Gilles Guiheux (rapporteur, Université Paris Cité, CESSMA)
• Ellen Hertz (rapportrice, Université de Neuchâtel)
• Sarah Carton de Grammont (CNRS, LESC)
• Yankel Fijalkow (École nationale Supérieure d’Architecture Paris-Val de Seine)
• Luca Gabbiani (EFEO, CCJ-CECMC)

Résumé :

Cette thèse porte sur le logement et ses acteurs – logés, logeurs, voisins et administrations – au sein de quatre types d’espaces à Pékin : les souterrains situés sous les résidences d’habitation (dixiashi地下室), les colocations dans les étages des bâtiments de ces mêmes résidences (hezufang合租房), les espaces interstitiels en ville composés de maisons basses (pingfang平房) et enfin les villages urbains (chengzhongcun 城中村). En s’appuyant sur une enquête de terrain associant terrains ethnographiques menés entre 2010 et 2014 et terrain numérique sur le site de petites annonces 58tongcheng (décembre 2015 – mars 2016), cette thèse souligne l’importance des liens interpersonnels dans la structuration des manières d’habiter, des parcours de vie et in fine de la place en ville des habitants de ces espaces. Parmi ces manières d’habiter, ce travail met en avant l’existence d’une éthique de sacrifice du confort jugée nécessaire pour se saisir d’opportunités et réussir à « prendre pied » en ville et montre également les effets d’une telle éthique et des incertitudes liées au logement sur les temporalités habitantes. En prenant en compte les modes d’habiter et le traitement de ces habitants par la municipalité de Pékin, cette thèse interroge la place et le rôle qu’ont ces espaces dans la ville et le rapport à la ville que cela implique pour leurs habitants.

Date :

• Lundi 19 juin 2023, 14h-18h

Lieu :

• EHESS, Salle A07-37, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris

 

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