Quand la Chine se met en selle. Etude ethnographique de l'essor récent de l'équitation à travers les structures équestres pékinoises

Résumé :

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La présente thèse porte sur l’apparition de l’équitation classique européenne en Chine contemporaine. L’essor récent des pratiques induit l’importation de matériels, chevaux et savoir-faire, avec notamment l’arrivée de professionnels européens dans les structures équestres. Par ailleurs, le recrutement de professionnels mongols a largement participé au développement des disciplines équestres sur le territoire. Porteurs de nouvelles normes équestres, leur recrutement traduit la volonté des structures de s'inscrire dans une pratique sportive internationale. À travers une recherche ethnographique menée dans plusieurs centres équestres à Pékin, cette étude s’intéresse aux cavaliers qu’ils soient professionnels ou amateurs, d’origine Han ou Mongole et à la manière dont ils s’emparent ou rejettent ces normes qu’elles leur soient nouvelles ou anciennes, explorant ainsi la manière dont la survie d’une norme équestre dépend largement de l'acceptation et de la validation individuelle. Par ailleurs, la constitution récente d’institutions spécialisées dans la pratique et la mise en écrit des différentes connaissances sont significatives dans cette acceptation et cette volonté de développer une pratique normée.Cette recherche se base sur des entretiens menés entre 2016 et 2018 auprès de clients et de professionnels de différentes structures équestres pékinoises. Grâce à une observation des cours, des entraînements, des tâches quotidiennes et des concours, des données ont pu émerger sur la question de la transmission des normes équestres et de leur établissement sur le territoire. Porteuse de représentations fortes, l’équitation classique européenne apparaît comme une pratique sportive et ludique réservée à une certaine classe sociale, cependant l’apparition de nouveaux types de structures et de disciplines entraîne des modifications progressives du profil type du cavalier chinois. Ces modifications sont également vectrices de nouvelles normes. Les résultats de cette recherche tendent à démontrer comment se structurent l’équitation en Chine et les défis auxquels son essor doit faire face. Ils donnent aussi à voir la complexité de l’implantation d’une pratique et de l’élaboration ou de la transmission des normes.

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Jury

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• Mme Isabelle Thireau (Directrice de thèse), EHESS
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• Mme Caroline Bodolec, CNRS
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• Mme Lu Shi, Université de Lille
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• M. Philippe Terral, Université de Toulouse
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• M. Gilles Vieille-Marchiset, Université de Strasbourg
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